Jour 1 complément

La nuit fut courte. Depuis 3h du matin, mon esprit divaguait entres différentes pensées, emporté par le bruit de la rivière qui traverse le camping: La Limagnolle…

Et bien évidement c’est au moment que le chant du coq électronique allait se faire entendre… Que je retrouve enfin le sommeil.
Mais pourquoi mettre son réveil en vacances ? Et encore plus à 6h du matin…
A cause de la malle postale…. T’inquiète Arnaud (il travaille à la Poste) ce n’est pas ta faute… 😁
La malle postale nous permet de délester un peu nos sacs à dos, surtout ceux des enfants, en prenant en charge 2 bagages qui nous attendront à notre futur point de chute…
1 seule contrainte, les bagages doivent être prêt à partir à 8h..Alors branle-bas de combat, il faut lever le camp, pour que les tentes puissent ne pas voyager sur notre dos… Pauvres Tortues… C’est lourd une maison…

Mission réussie, même s’il a fallu pour cela brusquer nos ados pour les sortir des bras de morphée qu’ils avaient rejoint un peu trop tardivement la veille certainement .

C’est donc officiellement à 10h que nous reprenons le chemin, là où nous l’avions laissé il y a 3 ans… Et par une montée… Bien sûr comme toujours…
Les paysages vallonnés sont magnifiques… Avec des vues à 380°… Époustouflantes… C’est pour ça le 380…on en redemande toujours un peu plus..360 c’est un peu juste. 😉

Alors bien sûr l’effort physique est là, mais chacun le gère à son rythme et comme il peut.
La météo est clémente, du soleil parfois un peu voilé par des petits nuages, une chaleur raisonnable, d’autant qu’un petit vent vient jouer le climatiseur bien venu.

Au fil du chemin, nous croisons beaucoup de gens: le paysan qui vient voir ses Aubrac magnifiques… « elles attendent des bébés, mais pas avant 2/3 jours » nous dit-il. Ou encore ces 2 familles qui, comme nous, marchent ensemble… Mais avec 11 enfants…. Eux….😱. Dont le plus grand ne doit pas dépasser les 10 ans. Les poussettes pourtant parfois encombrantes sur ce types de chemins ne semblent pas les ralentir. Les croix de baptêmes des enfants et les chants qu’ils entonnent ne laissent pas de doutes sur la spiritualité de leurs pas…
Un peu plus tard, Marjo tape un peu la discute avec une jeune étudiante parisienne qui voyage en solo… Ça fait passer le temps en marchant.

Nous croisons aussi un quinqua qui comme il le dit s’offre le grand luxe de partir sans avoir de limite de temps…🤔
Il fera d’ailleurs, pour illustrer ses propos, une petite sieste d’une vingtaine de minutes à côté de nous, lors de notre pose goûter.
Il y a du monde sur le chemin sans toutefois que cela soit oppressant…
Il faut être aussi prévoyant sur le chemin.. Et nous l’avons été… Le gîte, dans un petit village, où d’après le guide nous pourrions acheter le pic-nique du midi est fermé. Pas d’autres solutions que de finir nos restes de notre bbq de la veille.. Et on s’est régalé..
Visiblement d’autres plus imprudents ont du marché le ventre vide, une bonne partie de l’après midi…
Autre originalité: un parasol, une petite table basse et 4 chaises confortables devant une maison qui borde le chemin… Avec cette notice sur la table « ici vous pouvez faire une pause » que 3 personnes semblaient apprécier.
Voilà c’est un peu ça l’esprit du chemin… L’échange.
Et voilà nous arrivons, non-mécontents à Aumont-Aubrac, un charmant petit bourg tranquille.

D’ailleurs, Sébastien (c’est mon frère, il est gendarme) , ici tes collègues prennent le temps de s’accouder au bar de la place, et en tenue svp .. Ça c’est la « police » de proximité… Un peu à la mode de la Jonquière de Claude et Ginette.😊 (nb:l’ancienne brasserie de mes beaux parents).