5h55, réveillé, j’entame ma lecture matinale et quotidienne… 6h00 précise, message OLVID des copains, la famille Barraud ponctuelle au départ: destination vacances !!
6h23, je termine ma lecture: Opération transfert des ados vers Saint Côme d’Olt, journée Joker sans marche pour eux, départ prévu 8h30 pètante. 🕣 !! 👍
6h55, Je retrouve mon Steph pour les courses à l’épicerie du coin, 7h34, de retour, réveil de la « casbah » tout le monde s’affaire pour le départ dont Marjo qui décide de décliner la marche de la journée en raison de sa douleur au genou: « prudence et mère de sûreté ! ».
8h45, notre voiturier arrive pour l’embarquement. 🚖

Nous petit-déjeunons copieusement avant le départ.

Évidemment au démarrage une côte nous attend, confirmant la sagesse du choix de Marjo… 🙏😇
Estimant qu’une journée de repos lui sera plus salutaire pour mieux repartir…
Nous cheminons en digressant au gré de ce que le chemin nous évoque : paysage, bruit, rencontres…Au loin teintent les cloches de nos Aubrac locales, accompagnées de l’appel du vacher les rassemblant et auquel répondent-elles en beuglant.

L’ambiance me rappelle à mes souvenirs de gamin quand j’allais rechercher les vaches pour la traite chez mes grands parents, souvenirs que j’évoque avec Stéphane…. 🐮🐮🙂
Et là, au contour d’un virage, nous tombons nez à nez sur le fameux troupeau entendu au loin, mené par un jeune paysan. Celui-ci nous prévient que nous aurons à le suivre jusqu’au prochain village… Qu’à cela ne tienne, « des vaches pèlerines » ce n’est pas commun dis-je…

Et delà nous entamons la conversation avec ce jeune fils d’agriculteur, fier de son troupeau. Nous discutons donc entre nous dans un gerbillage agraire sur la race Aubrac, de sa qualité, du regret de voir partir ses veaux en Italie, du taureau paisible au milieu de son troupeau l’œil sur ses vaches et ses veaux issus de sa lignée, les caprices de la météo pour faire les foins … Et Stéphane et Perrine de nous suivre en retrait, sourire en coin, écoutant notre discussion de deux compairs passionnés… En effet, voir un habituel taiseux le verbe volubile est peu commun…

Nous arrivons en vu de la ferme nous y laisserons ces vaches pieuses et notre futur jeune agriculteur plein d’avenir.
Poursuivant notre chemin, nous tombons sous peu sur une aire de pause proposée à la mode Norvégienne où pour la somme laissée d’un modique euro cinquante, vous pouvez profiter d’un thé, jus d’orange ou café. Nous profitons donc de la formule hospitalière et faisons le bonjour et souhaitons le bon chemins aux pèlerins de passage.


Une jeune femme, dont le sac est identique à celui de Perrine, intrigue cette dernière sur son appareillage en panneaux solaires. Perrine étant toujours avide de combines lui permettant d’améliorer sa connectique.
La conservation se poursuit donc sur le chemin, avec Flora » d’ici et d’ailleurs ».
Nous conversons sur les raisons de chacun à faire ce chemin.
Flora sans ancrage et sans attache, se donne le temps de profiter de ce que la vie lui donne: vivant de CDDs et cherchant l’hébergement où se trouve l’employeur, et se chargeant de peu de mobilier… Ce mode de vie lui permettant de profiter de longue période pour cheminer au gré du vent !
Une Nu-cullotienne qui s’ignore me dis-je, ou une Humainhélicicole en évolution…
Précisant un peu plus le parcours de vie de chacun, ne voici pas que Flora est également une consoeur, exerçant dans le milieu de l’insertion, et plus précisément auprès de jeune en orientation vers l’apprentissage… Et rebelote donc, nous voici parti à discourir sur la nature de notre métier, le devenir des jeunes, le contexte de la formation en France ou sur la pédagogie et son évolution… Bref, de nouveau un échange de pairs à pairs sur leur contexte professionnel qui fera de nouveau sourire Stéphane et Perrine. 🙄😉

La faim venant à se faire sentir, nous décidons de nous arrêter au bord d’un ruisseau où quelques rondins, coupés en tabourets improvisés, nous attendent. Nous partageons le repas avec Flora, et quelques pèlerins nous croisent, nous nous souhaitons mutuellement le bonjour et le bon appétit.

Un couple, que nous avons croisé déjà par deux fois depuis le début de notre parcours , s’arrête même pour nous faire la conversation, nous apprendrons que ce sont des Ch’tis également. 🍟🍻
Flora finit par nous parler de son idée de faire se partager des cartes postales entre pèlerins. Il s’agit de réaliser une aquarelle sur une carte postale timbrée, où l’on y appose son adresse et en retour elle nous donne celle qu’un pèlerin de la veille a dessiné. Une belle idée pour quelqu’un qui se veut voyager seule !
Elle nous en fait donc la proposition et à l’unanimité Perrine et Stéphane estiment que je suis le proposé à l’exercice. Je m’y applique donc sans déplaisir bien au contraire…🖌️🥰

Je remets donc mon œuvre à Flora, qui me félicite de mon coup de pinceau et je reçois en retour donc, la carte du pèlerin d’hier, Patrick, un Ch’ti d’Armentiéres, évidemment à qui, à l’instant où j’écris, je dois encore rédiger mon message épistolaire…

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À la suite, nous quittons donc notre Flora, vagabonde solitaire et colibri de la communication universelle !! Une dernière chose, elle distribue également des bons de serviabilité ou de bonne humeur à qui elle juge le mériter. Et d’évidence, Stéphane en a reçu l’un des premiers, son bon cœur légendaire ayant encore frappé !

Nous pressons le pas ensuite pour rejoindre les enfants et Marjorie que nous retrouvons au final après avoir essuyé une petite pluie en conclusion du trajet. Arrivés au camping, point final de ce riche cheminement vécu, nous nous satisfaisons de voir le camp monté comme des chefs par nos ados sous la houlette de Marjo, nous les félicitons donc… Ce qui nous change de l’habitude !!

Malgré tout, il faut prévoir le repas du soir, nous partons en chasse de victuailles au sein du village, guidés par Marjorie qui s’improvise guide touristique puisqu’en notre absence, elle y a quand même parcouru plus de 13000 pas… Et bien sûr entamé la discute avec le Maire, un certain nombre de badauds où villageois dont elle connaît déjà leur vie de ci de là, bref tout notre Marjo !! Ce qui nous a permi d’allègrement visiter le village ! Sous la pluie… 🌧️☔😒

Voilà, je crois bien que le taiseux que je suis en a dit pour au moins le reste du séjour… Mais quelle belle journée que ce fut !! de belles rencontres à nouveau, de beaux échanges où, comme me l’a fait remarquer Stéphane, j’ y ai majoritairement parlé boulot… C’est quand même l’ironie quand on vient faire le chemin pour se vider la tête… Mais bon la passion prend toujours le pas sur la raison !!
Xavier