Et voilà cela fait 1 semaine que nous sommes en chemin.
Hier dimanche, c’était une étape de transition, pour rejoindre Espalion. Après une nuit bien arrosée, nous avons préféré prendre le temps de partir tranquillement, offrant une grasse matinée à nos ados. Nous quittons donc St Côme D’Olt, encore sous le charme de ce petit village, si charmant, avec ses petites rues, ses vielles maisons de pierres et son joli camping. À mettre sur votre programme si vous passez dans le coin…

Je dirais qu’hier nous étions plus en mode balade que pèlerinage. Sur les conseils des locaux, nous avons remplacé la montée au promontoire, qui surplombe Espalion, abritant une statue de la vierge, par la visite d’une chapelle perse, bien conservée, afin de soulager le genoux toujours douloureux de Marjorie et pour nous éviter une descente abrupte, rendue dangereuse par la pluie…

C’est donc tranquillement, en longeant le Lot, que nous avons fait les 5kms qui nous ont amené à notre camping à Espalion. Je passe sur le camping, il part en désuétude. Il était d’ailleurs presque vide à notre arrivée…


Il est donc temps de faire un premier bilan de ces sept jours:
Nous avons retrouvé le chemin, ses décors ses sentiers, ses difficultés… Ses plaisirs… Et surtout ses rencontres. Paradoxalement il y a clairement moins de monde sur le chemin en ces temps de pandémie et pourtant nous avons fait plus de rencontres qu’il y a 3 ans. Des marcheurs, des locaux, nos accueillants, avec lesquels nous avons partagé nos expériences de vies, certaines relatées dans nos lignes sur ce blog..
Pour l’instant la spiritualité est moins présente sur notre chemin… Le côté religieux s’effaçant au profit des décors magnifiques du plateau de l’Aubrac, sans conteste, la partie la plus belle sur ce plan.
La météo aussi est différente, à la canicule d’il y a trois ans, succède un temps frais et humide… Parfois, cela magnifie le paysage, mais cela rend les conditions de vie plus difficiles sur le campement… Pour l’instant notre débrouillardise nous permet de toujours trouver la solution pour manger au sec… Faire sécher nos tentes…. Etc.. Heureusement cela devrait s’améliorer pour la fin de notre périple…

La gestion de nos ados aussi est différente. Leurs caractères se sont affirmés. Ils nous font bien comprendre que c’est nous qui les avons amenés ici… De plus les réseaux sociaux et les photos des copains en vacances, nous valent souvent, par comparaison, des petits pics ….Ils apprennent la résilience petit à petit, non sans mal…

Pour nous faire « pardonner » notre « dictature compostellienne », nous adaptons notre programme. Ainsi ce lundi, une descente de canoë est prévue. Gageons que plus tard, le souvenir du chemin éveille chez certains l’envie de revenir… Chez Charlotte certainement. C’est la plus motivée… D’ailleurs elle doit nous écrire un petit texte sur sa vision de la journée de dimanche…
Pour conclure, nous sommes bien sur notre chemin, il est bien différent mais il nous apporte de la sérénité et des rencontres..et bien plus encore assurément..
