Un Chemin
Au milieu du chemin
Le regard serein
Je laisse mes pieds
Doucement me mener
Au pas de pèlerin
Au pas de marcheur
Au pas de randonneur
Penser ne sert à rien
Se libérer l’âme et l’esprit
Alléger son pas et son cœur
Et sans en avoir peur
Errer le long de sa vie
Sur les pas des pénitents
Sur ces sentiers cheminant
Par centaines au cours des ans
L’âme du Chemin vous attend
Une pulsation, une vibration
Un souffle chaud et profond
Vous surprend sans crier gare
Attirant loin votre regard
Je choisis aujourd’hui
Que le Chemin m’abrite
De jour comme de nuit
Sur ma route écrite
Perrine
Le petit mot de Charlotte
Bon on m’a proposé de faire un petit texte pour le blog alors……..
Reviens à moi le devoir de vous raconter cette courte journée .😎
Aujourd’hui 4km seulement mais pas mal de choses à voir:
Une église bâtie au mayen âge


Une Sainte vierge mais nous ne sommes pas allés la voir de près car cela impliquait une montée mais surtout une descente trop raide pour le genoux de Marjo .

Une ruine de château du mayen âge .

Le soir nous avons mangé dans un resto très sympa .


Pourquoi suivre mes parents sur les chemins de Compostelle ? Et bien . . . . . .
1. parce que je n’ai pas le choix
2. car j’ai envie de connaître et de repousser mes limites
- découvrir des paysages .
Point négatif : on n’a pas beaucoup d’intimité mais on le surpasse .
Charlotte 🙂
Jour 7: Petit Bilan..
Et voilà cela fait 1 semaine que nous sommes en chemin.
Hier dimanche, c’était une étape de transition, pour rejoindre Espalion. Après une nuit bien arrosée, nous avons préféré prendre le temps de partir tranquillement, offrant une grasse matinée à nos ados. Nous quittons donc St Côme D’Olt, encore sous le charme de ce petit village, si charmant, avec ses petites rues, ses vielles maisons de pierres et son joli camping. À mettre sur votre programme si vous passez dans le coin…

Je dirais qu’hier nous étions plus en mode balade que pèlerinage. Sur les conseils des locaux, nous avons remplacé la montée au promontoire, qui surplombe Espalion, abritant une statue de la vierge, par la visite d’une chapelle perse, bien conservée, afin de soulager le genoux toujours douloureux de Marjorie et pour nous éviter une descente abrupte, rendue dangereuse par la pluie…

C’est donc tranquillement, en longeant le Lot, que nous avons fait les 5kms qui nous ont amené à notre camping à Espalion. Je passe sur le camping, il part en désuétude. Il était d’ailleurs presque vide à notre arrivée…


Il est donc temps de faire un premier bilan de ces sept jours:
Nous avons retrouvé le chemin, ses décors ses sentiers, ses difficultés… Ses plaisirs… Et surtout ses rencontres. Paradoxalement il y a clairement moins de monde sur le chemin en ces temps de pandémie et pourtant nous avons fait plus de rencontres qu’il y a 3 ans. Des marcheurs, des locaux, nos accueillants, avec lesquels nous avons partagé nos expériences de vies, certaines relatées dans nos lignes sur ce blog..
Pour l’instant la spiritualité est moins présente sur notre chemin… Le côté religieux s’effaçant au profit des décors magnifiques du plateau de l’Aubrac, sans conteste, la partie la plus belle sur ce plan.
La météo aussi est différente, à la canicule d’il y a trois ans, succède un temps frais et humide… Parfois, cela magnifie le paysage, mais cela rend les conditions de vie plus difficiles sur le campement… Pour l’instant notre débrouillardise nous permet de toujours trouver la solution pour manger au sec… Faire sécher nos tentes…. Etc.. Heureusement cela devrait s’améliorer pour la fin de notre périple…

La gestion de nos ados aussi est différente. Leurs caractères se sont affirmés. Ils nous font bien comprendre que c’est nous qui les avons amenés ici… De plus les réseaux sociaux et les photos des copains en vacances, nous valent souvent, par comparaison, des petits pics ….Ils apprennent la résilience petit à petit, non sans mal…

Pour nous faire « pardonner » notre « dictature compostellienne », nous adaptons notre programme. Ainsi ce lundi, une descente de canoë est prévue. Gageons que plus tard, le souvenir du chemin éveille chez certains l’envie de revenir… Chez Charlotte certainement. C’est la plus motivée… D’ailleurs elle doit nous écrire un petit texte sur sa vision de la journée de dimanche…
Pour conclure, nous sommes bien sur notre chemin, il est bien différent mais il nous apporte de la sérénité et des rencontres..et bien plus encore assurément..

Jour 6: Il n’y a pas de hasard… Ou quand la journée vous appartient!
5h55, réveillé, j’entame ma lecture matinale et quotidienne… 6h00 précise, message OLVID des copains, la famille Barraud ponctuelle au départ: destination vacances !!
6h23, je termine ma lecture: Opération transfert des ados vers Saint Côme d’Olt, journée Joker sans marche pour eux, départ prévu 8h30 pètante. 🕣 !! 👍
6h55, Je retrouve mon Steph pour les courses à l’épicerie du coin, 7h34, de retour, réveil de la « casbah » tout le monde s’affaire pour le départ dont Marjo qui décide de décliner la marche de la journée en raison de sa douleur au genou: « prudence et mère de sûreté ! ».
8h45, notre voiturier arrive pour l’embarquement. 🚖

Nous petit-déjeunons copieusement avant le départ.

Évidemment au démarrage une côte nous attend, confirmant la sagesse du choix de Marjo… 🙏😇
Estimant qu’une journée de repos lui sera plus salutaire pour mieux repartir…
Nous cheminons en digressant au gré de ce que le chemin nous évoque : paysage, bruit, rencontres…Au loin teintent les cloches de nos Aubrac locales, accompagnées de l’appel du vacher les rassemblant et auquel répondent-elles en beuglant.

L’ambiance me rappelle à mes souvenirs de gamin quand j’allais rechercher les vaches pour la traite chez mes grands parents, souvenirs que j’évoque avec Stéphane…. 🐮🐮🙂
Et là, au contour d’un virage, nous tombons nez à nez sur le fameux troupeau entendu au loin, mené par un jeune paysan. Celui-ci nous prévient que nous aurons à le suivre jusqu’au prochain village… Qu’à cela ne tienne, « des vaches pèlerines » ce n’est pas commun dis-je…

Et delà nous entamons la conversation avec ce jeune fils d’agriculteur, fier de son troupeau. Nous discutons donc entre nous dans un gerbillage agraire sur la race Aubrac, de sa qualité, du regret de voir partir ses veaux en Italie, du taureau paisible au milieu de son troupeau l’œil sur ses vaches et ses veaux issus de sa lignée, les caprices de la météo pour faire les foins … Et Stéphane et Perrine de nous suivre en retrait, sourire en coin, écoutant notre discussion de deux compairs passionnés… En effet, voir un habituel taiseux le verbe volubile est peu commun…

Nous arrivons en vu de la ferme nous y laisserons ces vaches pieuses et notre futur jeune agriculteur plein d’avenir.
Poursuivant notre chemin, nous tombons sous peu sur une aire de pause proposée à la mode Norvégienne où pour la somme laissée d’un modique euro cinquante, vous pouvez profiter d’un thé, jus d’orange ou café. Nous profitons donc de la formule hospitalière et faisons le bonjour et souhaitons le bon chemins aux pèlerins de passage.


Une jeune femme, dont le sac est identique à celui de Perrine, intrigue cette dernière sur son appareillage en panneaux solaires. Perrine étant toujours avide de combines lui permettant d’améliorer sa connectique.
La conservation se poursuit donc sur le chemin, avec Flora » d’ici et d’ailleurs ».
Nous conversons sur les raisons de chacun à faire ce chemin.
Flora sans ancrage et sans attache, se donne le temps de profiter de ce que la vie lui donne: vivant de CDDs et cherchant l’hébergement où se trouve l’employeur, et se chargeant de peu de mobilier… Ce mode de vie lui permettant de profiter de longue période pour cheminer au gré du vent !
Une Nu-cullotienne qui s’ignore me dis-je, ou une Humainhélicicole en évolution…
Précisant un peu plus le parcours de vie de chacun, ne voici pas que Flora est également une consoeur, exerçant dans le milieu de l’insertion, et plus précisément auprès de jeune en orientation vers l’apprentissage… Et rebelote donc, nous voici parti à discourir sur la nature de notre métier, le devenir des jeunes, le contexte de la formation en France ou sur la pédagogie et son évolution… Bref, de nouveau un échange de pairs à pairs sur leur contexte professionnel qui fera de nouveau sourire Stéphane et Perrine. 🙄😉

La faim venant à se faire sentir, nous décidons de nous arrêter au bord d’un ruisseau où quelques rondins, coupés en tabourets improvisés, nous attendent. Nous partageons le repas avec Flora, et quelques pèlerins nous croisent, nous nous souhaitons mutuellement le bonjour et le bon appétit.

Un couple, que nous avons croisé déjà par deux fois depuis le début de notre parcours , s’arrête même pour nous faire la conversation, nous apprendrons que ce sont des Ch’tis également. 🍟🍻
Flora finit par nous parler de son idée de faire se partager des cartes postales entre pèlerins. Il s’agit de réaliser une aquarelle sur une carte postale timbrée, où l’on y appose son adresse et en retour elle nous donne celle qu’un pèlerin de la veille a dessiné. Une belle idée pour quelqu’un qui se veut voyager seule !
Elle nous en fait donc la proposition et à l’unanimité Perrine et Stéphane estiment que je suis le proposé à l’exercice. Je m’y applique donc sans déplaisir bien au contraire…🖌️🥰

Je remets donc mon œuvre à Flora, qui me félicite de mon coup de pinceau et je reçois en retour donc, la carte du pèlerin d’hier, Patrick, un Ch’ti d’Armentiéres, évidemment à qui, à l’instant où j’écris, je dois encore rédiger mon message épistolaire…

https://www.facebook.com/groups/526577918666765/?ref=share
À la suite, nous quittons donc notre Flora, vagabonde solitaire et colibri de la communication universelle !! Une dernière chose, elle distribue également des bons de serviabilité ou de bonne humeur à qui elle juge le mériter. Et d’évidence, Stéphane en a reçu l’un des premiers, son bon cœur légendaire ayant encore frappé !

Nous pressons le pas ensuite pour rejoindre les enfants et Marjorie que nous retrouvons au final après avoir essuyé une petite pluie en conclusion du trajet. Arrivés au camping, point final de ce riche cheminement vécu, nous nous satisfaisons de voir le camp monté comme des chefs par nos ados sous la houlette de Marjo, nous les félicitons donc… Ce qui nous change de l’habitude !!

Malgré tout, il faut prévoir le repas du soir, nous partons en chasse de victuailles au sein du village, guidés par Marjorie qui s’improvise guide touristique puisqu’en notre absence, elle y a quand même parcouru plus de 13000 pas… Et bien sûr entamé la discute avec le Maire, un certain nombre de badauds où villageois dont elle connaît déjà leur vie de ci de là, bref tout notre Marjo !! Ce qui nous a permi d’allègrement visiter le village ! Sous la pluie… 🌧️☔😒

Voilà, je crois bien que le taiseux que je suis en a dit pour au moins le reste du séjour… Mais quelle belle journée que ce fut !! de belles rencontres à nouveau, de beaux échanges où, comme me l’a fait remarquer Stéphane, j’ y ai majoritairement parlé boulot… C’est quand même l’ironie quand on vient faire le chemin pour se vider la tête… Mais bon la passion prend toujours le pas sur la raison !!
Xavier
Vidéo balade à cheval
Rétrospective de la journée 5 en vidéo
Bon ici pas facile d’avoir suffisamment de réseau pour publier nos articles…nous voilà revenu dans le monde moderne… C’est ça aussi le Chemin…
Les vidéos ci dessous retrace donc notre balade à cheval du jour de repos à Nasbinals et l’étape du jour 5 entre Nasbinals et St Chély d’Aubrac…
Jour 5 : Orage…. Oh… Rage
9h30 : Nous quittons ce matin, le gîte équestre à Nasbinals, où nous avons passé 2 jours très sympathiques… On s’y sentait vraiment très bien… Naelle et Cedric les proprios maîtrisent l’art de vous mettre à l’aise…et leur structure bien organisée.

Nous y avons mangé de bons produits issus du jardin ou de leurs élevages de moutons..
Notre journée de repos d’hier fût bien remplie : Accrobranche, balade à cheval, lessives.. séchage des tentes et préparation des sacs pour le lendemain…
Nous reprenons le chemin sous le soleil. Dans la première montée, nous prenons une leçon de courage en croisant une jeune pèlerine belge, équipée d’une prothèse totale de jambe qui ne s’en laisse pas compté et avale les kms avec un très bon rythme… Total respect…

Les nuages montent de plus en plus, le ciel se tend… L’orage monte au moment où nous arrivons sur les estives.. Mais finalement, il s’est un peu décalé et la pluie est assez faible. Le danger s’éloigne.
Le décor s’habille très bien de cette lumière donnant une ambiance brumeuse si particulière.

Le paysage est magnifique, nous sommes les invités des vaches Aubrac qui pâturent tranquillement, amusées certainement de voir ces bipèdes se donner tant de mal…


Nous croiseront même un groupe, marchant pieds nus, seule Charlotte tentera l’expérience..

Dans le groupe aussi l’orage monte. Nos deux grandes ados sont sur les nerfs… Maryam qui n’avance plus et Zoée qui s’enflamme très vite….. La tension est palpable…
Mais ici tout passe vite, le ciel chargé , qui nous accompagne depuis la fin de l’orage, fini par se lever, à la pause déjeuner. Et nos 2 grandes sauterelles requinquées entameront la descente vers St Chély d’Aubrac en tête et d’un pas décidé.
Aux grands espaces succède un petit sentier en sous-bois que l’on emprunte en file indienne… Au détour d’un virage de magnifiques vues sur la vallée se laissent entrevoir…


Cette descente, difficile et très empierrée, aura raison du genou de marjo, mais qui finira avec force et courage pour atteindre le camping non sans un petit arrêt à la pharmacie du village.

Nous avons abandonné l’option bivouac en pleine nature. Les conditions ne s’y prêtent guère.
On monte vite les tentes et filons au resto sur la place du village pour y manger de bonnes pizzas…
Finalement cette étape de transition entre le plateau de l’Aubrac et la vallée du Lot, entre Lozère et L’Aveyron est une belle étape.. Et ce soir ces 17 kms ont permis à chacun de dépasser un peu ses limites.. Et de retrouver de la sérénité pour la suite de notre aventure…


Demain direction St Côme D’Olt… En 2 convois différents… Les ados ont pris leur joker sur cette étape et monteront donc en bus en 20 minutes maximum ce que nous mettrons 4 à 5 heures pour les rejoindre
A bientôt.
Stéphane
Jour 3 la beauté à l’état brut
Sous une toile de tente, nous nous sentont plus fragiles face aux éléments. Nous l’avons vérifié à nos dépends cette nuit. La pluie qui tombait, faisait un bruit ahurissant. Difficile de bien dormir… Les premières minutes, on vérifie l’étanchéité. Une fois rassuré, on lâche prise et on fait confiance à cette mince pellicule de tissu…
C’est tout l’inverse des constructions anciennes de la région. La maison qui nous accueille sur ses terres. aura 300 ans en 2023…ses murs de 1 m tout en pierres sont de solides remparts à la « Tourmente » … Qui souffle certainement avec fureur certain jour. L’Aubrac est un pays de caractère..

Le réveil matinal à 6h du matin, malle postale oblige (voir post du jour 1 ci dessous), se fait dans la brume et l’humidité. La pluie s’est arrêté comme par magie 5 minutes auparavant… Un bon présage pour le reste de la journée ?
Nos ados se lèvent sans trop rechigner.
9h30 nous sommes prêt à monter sur le plateau..

Très vite le paysage évolue, il se minéralise…..nous en prenons plein la vue…

A chaque pas, on voudrait prendre une photo de ce décor qui s’étale devant nous. Le ciel couvert offre un jeux de lumières et d’ombres qui anime le plateau..


Un conseil ne venez pas ici à court de batterie pour votre appareil photo ou votre smartphone… Cela serai dommage.

Ici la biodiversité s’exprime au travers des fleurs qui bordent les chemins. Des Gentianes, orchidées et pensées sauvages, framboisiers, les myrtiliers etc… offrent un balisage coloré à nos pas…




Et pour les deux derniers, une petite douceur après nos sandwichs avalés rapidement.


Il fait frais… Mais la pause glaces artisanales au restaurant à Montgros fut fortement appréciée pour le goûter.
On a jamais soif, ici. Les multiples sources qui irriguent le plateau sont autant de ravitaillements frais et gratuits .

Les enfants ont passé la journée devant, nous larguant souvent à plus de 500 m, en mode plus vite fait plus vite fini…à chacun sa motivation, le principal est d’avancer. Pour nous les vieux, les kms qui se succèdent commencent à se faire sentir: petites douleurs de-ci de-là, ampoules, rougeurs… Etc… Mais rien de grave..
On arrive à Nasbinals.

Le présage de ce matin s’est vérifié, la pluie nous a épargné. Ce soir on dort en gîte, à la ferme Équestre Des Monts D’aubrac. Notre 2ème Alligot en 3 jours et l’infusion de thé de l’Aubrac nous mèneront très tôt au lit.
Demain journée de repos
A bientôt
Stéphane
Vidéo du Jour 3
Un petit résumé de la journée préparé par Xavier…